Articles

La lésion en boucle est associée à une anomalie immunitaire sérologique, mais pas au pronostic rénal, dans la néphrite lupique

Contexte : La lésion en boucle (LB) est l’une des lésions actives du lupus néphrétique (LN). Cependant, peu de rapports ont porté sur les relations clinicopathologiques de la LW avec l’anomalie immunitaire sérologique et le pronostic rénal.

Méthodes : Nous avons recruté 126 patients japonais atteints de LN soumis à une biopsie rénale dans 11 hôpitaux de 2000 à 2018. Chez les patients de classe III ou IV de la classification de la Société internationale de néphrologie/Société de pathologie rénale, nous avons comparé rétrospectivement les résultats clinicopathologiques entre ceux avec LN (groupe LN+) et sans LN (groupe LN-) pour détecter les facteurs associés au LN. L’insuffisance rénale chronique (IRC) a été définie comme un taux de filtration glomérulaire estimé à <60 ml/min/1,73m2 pendant plus de trois mois. Nous avons également comparé ces résultats entre ceux qui présentaient une MRC (groupe MRC+) et ceux qui n’en présentaient pas (groupe MRC-) lors de la dernière visite afin d’étudier les facteurs associés au pronostic rénal.

Résultats : Sur 126 patients, 100 (79,4%) ont été classés en classe III ou IV. Le WL a été trouvé chez 36 (36,0%) d’entre eux. Bien que la fonction rénale n’ait pas différé, le groupe WL+ avait un titre plus élevé d’anticorps sériques anti-dsDNA et des niveaux de complément 3 sériques plus bas que le groupe WL-. L’analyse de régression linéaire a révélé une association significative uniquement entre les anticorps anti-dsDNA et le WL (β = 0,27, intervalle de confiance (IC) à 95% 0,001-0,100, p = 0,01). Parmi ces patients, 69 ont été suivis pendant 59,6 ± 55,1 mois. L’analyse Kaplan-Meier n’a montré aucune différence de pronostic rénal entre ces groupes. Ensuite, le groupe CKD+ comprenait 15 patients (22,1%). Ils étaient plus âgés et présentaient des fréquences plus élevées d’hypertension et d’hyperuricémie, de taux de créatinine sérique (Cr), de glomérulosclérose, d’inflammation interstitielle, de fibrose interstitielle et d’atrophie tubulaire que le groupe MRC- au moment de la biopsie rénale. La fréquence des WL n’était pas significativement différente. L’analyse de régression de Cox a révélé des associations significatives de l’IRC avec l’hypertension, l’hyperuricémie, le taux de Cr sérique au moment de la biopsie rénale sur le plan clinique et avec l’atrophie tubulaire sur le plan histologique.

Conclusions : Le WL était associé aux anticorps sériques anti-ADNd mais pas au pronostic rénal, ce qui suggère que le WL reflète une anomalie immunitaire mais n’est pas un facteur indépendant prédictif du pronostic rénal dans le LN.