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Fixation du bois au béton

Q. Dois-je utiliser du bois traité sous pression lorsque je fixe du bois au béton ou à la maçonnerie dans des situations « sèches » – comme à l’intérieur d’un sous-sol ou sous la protection d’un porche couvert ? Je crois me souvenir, en lisant le code, que le bois traité n’est requis qu’à une certaine distance du sol.

A. Glenn Mathewson, inspecteur en bâtiment à Westminster, au Colorado, répond : Votre mémoire vous sert bien, sauf que la distance requise varie selon les conditions. La section R317.1 de l’IRC (l’édition 2009, que j’administre) énumère sept circonstances où la protection contre la pourriture est requise, et quatre d’entre elles pourraient s’appliquer à votre description du bois fixé au béton ou à la maçonnerie, selon les détails. En général, les dispositions du code traitent non seulement du potentiel de mouillage du bois, mais aussi de la facilité avec laquelle il peut sécher. Dans certaines conditions, le fait d’être « à l’intérieur » crée en fait un plus grand potentiel de pourriture que d’être « à l’extérieur », où le bois peut mieux sécher. Une condition intérieure où le bois reste humide est une excellente recette pour la pourriture.

Le code traite également du type de bois que vous pouvez utiliser. Dans la plupart des cas, le bois traité sous pression ou le bois naturellement durable (défini par l’IRC comme le bois de cœur du séquoia, du cèdre, du robinier noir et du noyer noir) est acceptable. Dans certains cas, il suffit de séparer le bois du béton par une membrane imperméable à l’eau ou un pare-vapeur. Examinons les quatre dispositions pertinentes du code, une par une.

Les seuils près du sol. L’article 2 de la norme R317.1 fait référence aux éléments d’ossature en bois qui reposent sur des murs de fondation extérieurs en béton ou en maçonnerie et qui sont à moins de 8 pouces du sol exposé. Le problème est l’action capillaire, qui peut faire en sorte qu’un mur de fondation extérieur en béton en contact avec le sol saturé tire l’eau à travers lui et mouille la lisse basse. En vertu de cette disposition, cela n’aurait aucune importance si le mur de fondation extérieur se trouvait sous un toit dans un état présumé  » sec « .

Les seuils sur les dalles. L’article 3 traite des plaques d’appui et des traverses fixées à des dalles de béton horizontales au sol, et ne fait pas de distinction entre les conditions intérieures et extérieures. Cette disposition vise à protéger contre le mouvement de la vapeur d’eau du sol à travers le béton vers le bois, qui ne pourra pas sécher parce qu’il est fixé directement à la dalle et emprisonne donc l’humidité. Dans ce cas, il faut utiliser du PT ou du bois naturellement durable, à moins que le bois ne soit séparé du béton par une  » barrière imperméable à l’humidité.  » L’utilisation d’un pare-humidité sous la dalle ne constitue toutefois pas une alternative à ces dispositions, car l’humidité déjà présente dans le nouveau béton ou toute autre humidité qui pourrait être introduite ne serait pas isolée du bois. Cette condition s’appliquerait, par exemple, dans le cas d’un toit de porche encadré sur le dessus d’une dalle de patio en béton en contact avec le sol.

Poches de poutre. L’article 4 exige qu’une poutre en bois qui pénètre dans des murs extérieurs en maçonnerie ou en béton soit résistante à la pourriture, à moins qu’un dégagement de 1/2 pouce ne soit prévu à l’extrémité, sur les côtés et au sommet de la poutre. Un exemple courant est un support de toit dans une poche de poutre en béton ou un support qui traverse un mur extérieur en maçonnerie. Si le mur est exposé aux précipitations, avec le temps, l’humidité absorbée par le béton ou la maçonnerie peut entraîner la pourriture du bois, à moins que cet espace d’un demi-pouce ne soit maintenu. En général, cependant, l’espace est fermé pour des raisons esthétiques, et on utilise donc du bois résistant à la pourriture.

Les fourrures. L’article 7 s’applique aux fourrures ou aux encadrements en bois fixés à l’intérieur des murs en béton et en maçonnerie qui sont sous le niveau du sol. Le potentiel de forte mouillabilité et de séchage lent à l’extérieur du mur peut provoquer l’absorption d’eau et le dégagement de vapeur à l’intérieur. Les fourrures doivent donc être séparées du mur par un « pare-vapeur approuvé » ou être fabriquées en bois résistant à la décomposition. Les fourrures fixées à un mur extérieur au-dessus du niveau du sol ne seraient pas soumises à cette disposition.

J’espère que cet aperçu est utile, mais gardez à l’esprit que ce n’est que mon interprétation d’une section du code qui est relativement difficile à suivre. C’est pourquoi, lorsque je fais des évaluations, j’essaie de m’en tenir à l’intention du langage du code – d’où mes explications de la « science » derrière les mots. Malheureusement, la liste encombrante des conditions de l’article R317.1 est susceptible d’être interprétée différemment selon la personne qui la lit. Comme toujours lorsqu’il s’agit de langage de code flou, il est préférable de consulter votre agent de construction local avant d’aller de l’avant avec une installation douteuse.