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L’Allemagne n’a pas sa place dans la cérémonie de la Première Guerre mondiale pour 'les vainqueurs'- le leader d’extrême droite

Par le personnel de Reuters

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FILE PHOTO : Le leader du parti anti-immigration allemand Alternative pour l’Allemagne (AfD), Alexander Gauland, assiste à une conférence de presse après l’élection de l’État de Bavière, à Berlin, en Allemagne, le 15 octobre 2018. REUTERS/Michele Tantussi/File Photo

BERLIN (Reuters) – La chancelière allemande Angela Merkel n’aurait pas dû participer dimanche en France à la cérémonie marquant le centenaire de l’Armistice car il s’agit d’un événement pour les « vainqueurs » de la Première Guerre mondiale, a déclaré le leader du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD).

L’Allemagne a perdu la guerre et la participation de Mme Merkel à une cérémonie pour les anciens alliés équivaut à une tentative de réécrire l’histoire, a déclaré le codirigeant de l’AfD, Alexander Gauland.

« Nous ne pouvons pas nous mettre dans une situation historique qui favorise clairement le vainqueur et marcher aux côtés de Mr. Macron à travers l’Arc de Triomphe », a-t-il dit, faisant référence au célèbre monument parisien.

Les commentaires de Gauland contrastent fortement avec les thèmes de la réconciliation et de la nécessité d’être vigilant face à la résurgence du nationalisme qui ont caractérisé les commémorations officielles à Londres et à Paris pour les millions de morts de la Première Guerre mondiale.

Avec le président américain Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine assis à quelques mètres de distance, le président français Emmanuel Macron a dénoncé ceux qui évoquent le sentiment nationaliste pour désavantager les autres, qualifiant cela de trahison du patriotisme et des valeurs morales.

À Londres, la famille royale britannique a été rejointe par le président allemand Frank-Walter Steinmeier, qui est devenu le premier dirigeant allemand à déposer une couronne au monument aux morts du Cénotaphe dans un acte historique de réconciliation.

L’AfD anti-islam est entré au parlement allemand pour la première fois l’année dernière, attirant le soutien d’un large éventail d’électeurs en colère contre la décision de Merkel en 2015 d’accueillir près d’un million de demandeurs d’asile, principalement musulmans.

Ses dirigeants ont été réprimandés pour des commentaires qui semblent déprécier la dictature nazie ou suggérer que les livres d’histoire devraient être réécrits pour se concentrer davantage sur les victimes allemandes.

Dans une rare démonstration publique d’émotion, Macron et Merkel se sont tenus la main samedi lors d’une cérémonie poignante dans la forêt de Compiègne, au nord de Paris, où les délégations françaises et allemandes ont signé l’Armistice qui a mis fin à la guerre, l’une des plus sanglantes de l’histoire.

Reportage de Joseph Nasr ; Montage d’Alexandra Hudson

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