Wayne Bertram Williams
Entre 1979 et 1981, au moins 28 enfants et adultes afro-américains ont disparu à Atlanta, en Géorgie. Les corps de tous les individus disparus, sauf un, ont finalement été retrouvés, la majorité d’entre eux ayant été violemment attaqués et asphyxiés. Cette série de meurtres brutaux est devenue tristement célèbre sous le nom d’Atlanta Child Murders (meurtres d’enfants d’Atlanta) et toute une série de théories du complot ont circulé.
Le FBI a rapidement été impliqué dans l’incident car il devenait de plus en plus probable que les meurtres étaient liés, les victimes étant originaires de la même zone géographique, la majorité étant morte par asphyxie et des fibres vertes-jaunes ayant été trouvées sur de nombreux corps.
Le FBI a placé une surveillance sur de nombreux ponts dans la zone où certains des corps avaient été jetés. Un matin de mai, un agent qui surveillait la zone a entendu un plouf soudain. En enquêtant sur le bruit, les agents ont découvert une voiture garée sur le pont Parkway, conduite par Wayne Bertram Williams. Après avoir brièvement interrogé le conducteur, ils l’ont laissé partir et ce n’est que plus tard que la police a découvert que le numéro de téléphone qu’il avait fourni était faux.
Deux jours après cet incident, le corps de Nathaniel Carter, 27 ans, a été retrouvé dans une rivière. Bien que la cause du décès n’ait jamais été entièrement confirmée, il a été jugé probable que la victime soit morte par asphyxie. À ce moment-là, la police a soupçonné Williams d’avoir assassiné Nathaniel et d’avoir jeté le corps sur le pont deux matins auparavant.
Williams a été soumis à un test polygraphique, dont le résultat n’a pas été concluant. Après une perquisition au domicile du suspect, diverses fibres et des poils de chien ont été recueillis, dont il a été prouvé par la suite qu’ils correspondaient à ceux trouvés sur le corps de l’une des victimes. On a également trouvé à son domicile un livre expliquant en détail comment » battre » les tests polygraphiques. Avec les déclarations de collègues travaillant dans le studio de Williams, selon lesquelles il avait été vu couvert d’égratignures à l’époque des meurtres, ces preuves étaient suffisantes pour arrêter le suspect. D’autres témoins oculaires ont placé Williams auprès de différentes victimes et ont même suggéré qu’il était un pédophile particulièrement attiré par les jeunes garçons afro-américains. D’autres tests ont été effectués sur les preuves et 19 sources différentes de fibres provenant de la maison et de la voiture de William ont été liées à de nombreuses victimes. On a découvert qu’un certain nombre de fibres de nylon vertes trouvées au domicile de William présentaient des propriétés particulièrement inhabituelles et avaient été fabriquées en quantités limitées, ce qui augmente l’importance des similitudes entre les fibres trouvées sur quatorze victimes. De même, des fibres violettes relativement inhabituelles ont été trouvées sur dix-sept victimes.
Le 27 février 1982, Williams a été reconnu coupable du meurtre de deux victimes et condamné à deux peines d’emprisonnement à vie. Bien qu’il n’ait pas été accusé d’autres chefs d’accusation de meurtre, on soupçonnait Williams d’être responsable d’autres meurtres à Atlanta.