Mongouste à queue blanche
Description
Le corps de la mangouste à queue blanche, d’arrière en avant, commence par une queue uniquement blanche, longue et touffue. De là, sa fourrure s’assombrit vers ses pattes arrière qui sont tout aussi noires que ses pattes avant. Son torse et son dos sont tous deux de couleur grise, avec un sous-poil brun orangé plus clair et plus chaud qui transparaît. De face, son visage clair, son nez pointu et ses yeux sont les seules choses qui ressortent de la végétation lorsqu’on braque un projecteur sur cette créature pendant la nuit pour la camoufler. C’est l’une des plus grandes espèces de mangoustes que l’on trouve dans le Kruger, le poids moyen des mâles étant d’environ 3,6 kg (lb), les femelles étant minutieusement plus petites avec une moyenne de 3,4 kg (lb).
Distribution
La mangouste à queue blanche, contrairement aux espèces de mangoustes déjà abordées, peut en fait être trouvée dans certaines parties du désert du Sahara, mais seulement près du Nil dans certaines parties du Soudan jusqu’à la frontière avec l’Égypte. Son aire de répartition s’étend des régions les plus méridionales du KwaZulu-Natal en Afrique du Sud jusqu’à la côte en direction de la Somalie et du Kenya, ainsi qu’au large de la côte soudanaise et plus à l’intérieur des terres dans les régions du Zimbabwe, du nord de la Namibie, de l’Angola, de la Tanzanie, du Kenya, du Malawi, de la République centrafricaine, du Cameroun et de l’Afrique occidentale. Cette aire de répartition exclut toutefois les parties les plus denses de la forêt tropicale, le désert du Namib et la majeure partie de l’ancienne province du Cap en Afrique du Sud.
Statut
Après une réévaluation récente des données recueillies précédemment, les écologistes ont conclu que l’état de conservation de cette espèce, comme de toutes les autres espèces de mangoustes présentes dans le parc national Kruger, n’a rien d’inquiétant. Leur vaste aire de répartition à travers l’Afrique, loin à la ronde, ainsi que leurs populations substantielles dans les zones protégées ont fait de ces animaux un groupe très stable pour l’avenir. L’altitude ne semble même pas les déranger ce qui est évident quand on regarde les populations en Éthiopie qui vivent à des altitudes allant jusqu’à 3500m au-dessus du niveau de la mer dans les zones de savane et de bois, vivant comme des insectivores stricts la plupart du temps, une source très stable de nourriture moins affectée par les populations humaines.
Habitat
Comme les autres mangoustes, les mangoustes à queue blanche vivent là où elles peuvent gagner leur vie décemment. Les zones de savane, les zones boisées et même les prairies abritent toutes une population de mangouste à queue blanche ou une autre, en gardant à l’esprit qu’elle doit être inférieure à 3500 mètres d’altitude, et se trouver sous la limite des arbres. Les zones plus humides ne sont pas considérées comme hospitalières pour ces créatures, et c’est pourquoi on ne les trouve pas dans les forêts tropicales ou les zones tropicales à forte pluviométrie. Les quartiers semi-désertiques et désertiques ne sont pas non plus à l’honneur lorsqu’on part à la chasse à la maison avec ces animaux, principalement en raison de l’absence d’un approvisionnement adéquat en nourriture et en eau potable.
Organisation sociale
Une mangouste à queue blanche moyenne dormira toute seule le jour, tout en chassant et en cherchant de la nourriture de la même manière la nuit. On estime que seulement 13% de la population totale de ces animaux sont connus pour vivre en groupe avec d’autres de leur espèce et partager des interactions sociales avec eux. Ils sont territoriaux et marquent également leur odeur par l’utilisation de nombreuses glandes différentes comme les autres mangoustes, avec une préférence particulière pour le marquage par la glande anale, très probablement en raison de sa dominance dans la catégorie de puissance.
Comportement social
Leur temps social est préoccupé par la recherche de nourriture pour la plupart, avec près de leur journée entière consacrée à cette tâche. Ils effectuent cependant certains mouvements et exercices bizarres pendant ce temps en marchant d’un terrain de recherche de nourriture à un autre. On sait qu’ils marchent en zigzag, qu’ils s’arrêtent de temps en temps pour lécher et mordre l’air sans raison particulière et qu’ils émettent un murmure lorsqu’ils récoltent des insectes qu’ils doivent déterrer de sous les rochers ou dans les trous. Ils parcourent l’ensemble de leur domaine vital au cours d’une veille de recherche de nourriture, et essaient de faire des marques olfactives aussi fréquemment que possible au fur et à mesure.
Reproduction
Les mangoustes à queue blanche ont rarement été vues ou enregistrées en train de s’accoupler, et c’est pourquoi on sait peu de choses sur leur parade nuptiale, si ce n’est qu’elles s’accouplent plusieurs fois en l’espace d’une demi-heure, où la femelle arrête la copulation à chaque fois. On pense que cela se produit pendant la saison sèche, juste à temps pour que leur portée de 1 à 3 petits naisse pendant la saison humide entre février et mai, après une période de gestation difficile pour leur mère. Ils ne s’accouplent qu’une fois par an, comparé aux 4 fois par an que certaines autres espèces de mangoustes sont capables de se reproduire et de donner naissance à de nouveaux petits.
Comportement anti-prédateur
Lorsqu’ils sont attaqués, au début, ces animaux ne semblent pas pouvoir faire du mal à qui que ce soit. Leur réaction initiale est de se figer et potentiellement de commencer à courir pour se mettre à l’abri plus vite qu’on pourrait penser qu’une mangouste peut courir, très inoffensivement. C’est lorsque leurs agresseurs les rattrapent que leurs vraies couleurs commencent à apparaître. Elles entament immédiatement leur numéro d’intimidation très bien rodé en dressant tous les poils de leur dos, ainsi que leur queue, pour paraître plus grosses qu’elles ne le sont réellement. Il s’ensuit une vague d’odeurs de volaille et une forte sécrétion du sac anal. Si les choses se gâtent, ces animaux peuvent même engager un combat avec leurs prédateurs.