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William Kirby (auteur)

William Kirby, Le chien d’or, couverture de la première édition (1877)

L’importance de Kirby en tant qu’écrivain canadien repose en grande partie sur son roman Le chien d’or. Prenant quinze ans à écrire, cette romance historique se déroule en Nouvelle-France en 1748. Kirby a terminé l’écriture du roman en 1873.

Bien que la première édition du livre ait été remplie d’erreurs, il a tout de même été très bien accueilli par le public et, au grand plaisir de Kirby, la rumeur veut qu’il ait été lu par la reine Victoria. Le livre a été décrit comme ayant à la fois une bonne caractérisation et une bonne description des lieux ruraux et urbains. Il a été fortement influencé par le recueil Maple Leaves, de James LeMoine (7 volumes, 1863-1906). Cela a fourni à Kirby l’histoire, les légendes et les traditions orales nécessaires pour écrire son livre.

Le Chien d’or a été initialement publié en anglais et distribué aux États-Unis sans sa permission en 1877. L’éditeur de Kirby, Lovell, Adam Wesson and Company, a négligé d’enregistrer correctement le roman, et Kirby a donc perdu toutes les redevances pour son livre. Les lois sur le droit d’auteur de l’époque stipulaient que tous les résidents canadiens devaient d’abord enregistrer, publier et distribuer le livre au Canada, avant de le distribuer ailleurs, afin de garantir la protection du droit d’auteur. Le livre a ensuite été repris par l’éditeur new-yorkais Richard Worthington, et réédité en 1878, Kirby, une fois de plus, s’est vu négliger les redevances.

En 1885, Kirby a obtenu certains droits lorsque la traduction française (Le Chien d’Or) a été publiée. Des versions copiées de l’histoire étaient, à cette époque, largement disponibles, mais malheureusement pour Kirby, la version traduite ne s’est pas vendue aussi bien.

Quelque temps plus tard, Kirby a été approché par L.C. Page and Company, une société d’édition de Boston, avec une offre de publier une version révisée du Chien d’Or. Kirby accepte cette offre et révise le livre, y apportant des corrections en fonction des nouveaux développements de l’histoire du Québec.