Articles

Pierres magiques : La magie de la fabrication des diamants de cannabis

Lors de la culture, la plante de cannabis agit comme une éponge. Il absorbe tout ce à quoi il est exposé, des pesticides aux nutriments, en passant par les métaux lourds présents dans le sol. Pour ces raisons, il est essentiel que des laboratoires tiers réputés et fiables effectuent des tests de cannabis pour garantir la sécurité et l’efficacité du produit.

L’analyse en laboratoire des produits du cannabis est un élément essentiel de la chaîne d’approvisionnement du marché réglementé. Il permet de détecter les produits chimiques offensifs ou les contaminants qui peuvent entraîner des effets néfastes sur la santé lorsqu’ils sont consommés, tout en fournissant en plus aux cultivateurs et aux détaillants des profils efficaces de cannabinoïdes et de terpènes des produits de cannabis légaux.

Dans le marché réglementé du Canada, les tests de contrôle de la qualité de la libération des lots sont requis pour la puissance et la sécurité des produits, il est donc nécessaire de mesurer des substances comme les pesticides, les mycotoxines, les bactéries et les moisissures. Malheureusement, les rapports sur la puissance et les contaminants peuvent varier d’un laboratoire à l’autre, tandis que les rappels de produits contaminés menacent la confiance des consommateurs dans les produits légaux.

Sigma Analytical Services est un laboratoire d’analyse de pesticides, d’éléments, de molécules, de génétique et de pathogènes à service complet pour le cannabis, le chanvre et les produits dérivés du cannabis. Il fournit une science fiable pour les produits du cannabis à l’industrie du cannabis et aux consommateurs de cannabis.

Cannabis Aficionado s’est entretenu avec Ashton Abrahams, cofondateur et COO de Sigma Analytical Services, pour en savoir plus sur l’importance des tests sur le cannabis et les processus stricts de Sigma.

Cannabis Aficionado : Parlez-moi de votre parcours entrepreneurial vers le cannabis.

Je suis un entrepreneur en série avec plus de 20 ans d’expérience dans le lancement et la croissance de plusieurs entreprises à succès. En 2017, lorsque le Canada était en train de légaliser le cannabis, mon partenaire et moi avons vu une opportunité de nous concentrer sur un aspect différent de la nouvelle industrie du cannabis – les tests auxiliaires et les exigences de réassurance de la qualité. Nous savions qu’il y aurait de nouveaux produits sur le marché, et qu’ils nécessiteraient tous des tests. Nous avons donc créé un laboratoire de tests axé sur le cannabis et les produits du cannabis, et c’est ainsi que Sigma a vu le jour.

Qu’est-ce qui distingue Sigma des autres laboratoires de tests ?

Nous voulons nous assurer que les produits disponibles sur ce nouveau marché sont efficaces et sûrs, et que les niveaux des deux restent constants. Sigma est le seul laboratoire axé sur le cannabis certifié BPF (bonnes pratiques de fabrication) au Canada et le seul laboratoire axé sur le cannabis ayant des activités transcontinentales. Nous avons développé et validé nos méthodes de retour en 2018 et 2019, de sorte que nous sommes le chef de file des tests de produits de cannabis 2.0 et que nous sommes prêts à tester une liste complète de produits de cannabis – y compris la fleur, les comestibles, les boissons et les topiques.

Sigma dispose également de méthodes validées pour quantifier et tester 16 cannabinoïdes et 43 terpènes – l’une des plus élevées du marché – et nos tests analytiques et microbiologiques sont conformes à Santé Canada, à l’UE et à la pharmacopée américaine.

En outre, Sigma a reçu le prix du meilleur laboratoire/établissement de test de cannabis au Canada lors des prix Grow Up 2019.

Intérieur du laboratoire de pointe de Sigma Analytical Services.

Quel besoin Sigma comble-t-il dans l’industrie mondiale du cannabis ?

Sigma apporte une science fiable déjà disponible dans l’alimentation et la pharmacie à l’industrie du cannabis, à ses produits et aux consommateurs.

Le cannabis, l’alimentation et la pharmacie partagent certaines exigences de qualité. Cependant, il y a une grande différence : en termes d’assurance qualité, l’alimentation et la pharmacie ont des décennies d’expérience en matière de tests, tandis que le cannabis est une nouvelle industrie, et la science est encore en cours de développement.

Quel type d’échantillons testez-vous ?

Nous avons développé et validé des méthodes de test pour de nombreux types de produits de cannabis, de la fleur séchée traditionnelle et des huiles aux produits Cannabis 2.0 , tels que les concentrés, les boissons, les comestibles et les topiques. Du point de vue des tests, chacun de ces produits est différent et peut avoir une matrice différente. À son tour, nous développons une méthode de test pour chacun d’eux.

Que doivent rechercher les clients pour être rassurés qu’un produit a été testé ?

S’assurer que leurs produits sont achetés par des voies légales. C’est la responsabilité des organismes de réglementation de s’assurer que les produits lancés sur le marché ne sont pas seulement testés, mais testés spécifiquement par des laboratoires qualifiés.

Le cannabis moisi est un problème sur les marchés légaux et il existe de nombreux rapports de rappels de produits de Santé Canada après que des clients aient découvert de la fleur moisie. Pouvez-vous nous parler de la façon dont vous testez ces agents pathogènes ?

Depuis le premier jour, au lieu d’utiliser la méthode traditionnelle basée sur la culture, Sigma a testé les moisissures et toute contamination microbienne en utilisant une technologie plus récente appelée qPCR (réaction en chaîne par polymérase quantitative). Lorsque nous l’avons lancée fin 2018, personne ne la connaissait dans l’industrie du cannabis, et nous avons donc dû prendre le temps d’expliquer à nos clients qu’il s’agissait d’un processus meilleur, plus fiable et plus rapide. Au cours des six derniers mois, cependant, nous avons constaté un énorme changement d’attitude. Non seulement les producteurs de cannabis ont accepté la qPCR, mais davantage de laboratoires de cannabis commencent à utiliser cette technologie pour tester les contaminations microbiennes.

Cannabis Testing
Cannabis trouble. PHOTO | LabRoots

Quels sont les développements les plus excitants en matière de tests de cannabis ?

L’utilisation de la qPCR pour la contamination microbienne est très nouvelle pour l’industrie du cannabis. Nous en sommes heureux et excités car nous en voyons les avantages et nous espérons que toute l’industrie du cannabis l’adoptera.

Deuxièmement, les défis de la formulation, du développement et du test de nouveaux produits. Les développements de ces six derniers mois ont été vraiment prometteurs.

Troisièmement, en découvrir davantage sur la plante de cannabis et ce qui se retrouve dans les produits du cannabis est vraiment un développement passionnant. Au fur et à mesure que nous progressons, nous sommes sûrs d’en apprendre davantage sur les effets des cannabinoïdes et des terpènes.

Quelle est votre vision pinacle des tests sur le cannabis ?

Il y a deux côtés à cela. Il y a un côté réglementaire, et il y a le côté test. Du côté de la réglementation, il s’agit de savoir ce qui doit être testé, et comment cela doit être testé.

Une partie très importante de l’initiative d’assurance qualité pour le cannabis est de s’assurer que l’échantillon de test est représentatif de ce lot. Il y a différents facteurs en place. Ce lot est-il homogène ou non ? Les caractéristiques sont-elles cohérentes ou non ? Le cannabis est une plante. C’est un produit agricole. Ce n’est pas quelque chose qui sort d’une machine, on ne peut donc pas s’attendre à ce que toutes les plantes aient exactement les mêmes caractéristiques. Je pense que l’une des clés est de limiter la taille du lot. D’autres juridictions ont des réglementations clairement définies. Par exemple, en Californie, il est clairement indiqué que chaque lot ne peut pas dépasser cinquante livres. Dans la réglementation canadienne, il n’y a pas de définition du tout.

Deuxièmement, les laboratoires doivent devenir plus sérieux. Certains laboratoires testent les produits du cannabis avec des instruments obsolètes ou des méthodes non validées, ce qui signifie que leurs résultats ne peuvent pas être vraiment précis ou fiables. Les laboratoires de cannabis ne peuvent pas utiliser un instrument d’occasion vieux de 15 ans et espérer obtenir les mêmes résultats que les laboratoires pharmaceutiques qui utilisent les meilleurs instruments, les plus avancés. Certaines personnes pourraient penser que tester les produits du cannabis n’est pas aussi important que les produits pharmaceutiques, mais c’est tout aussi important.

Le cannabis a une matrice très complexe qui nécessite des méthodes de test complexes. Tous les laboratoires n’ont pas des méthodes suffisamment bonnes ou validées. Cependant, je suis optimiste et je pense que ce n’est qu’une question d’années, peut-être entre cinq et dix ans, pour que les tests sur le cannabis y arrivent.

Comment Sigma aide-t-il à favoriser la croissance d’une industrie légale du cannabis responsable et sûre ?

Je pense que toute personne active dans l’industrie du cannabis a la responsabilité de s’assurer qu’elle fait du bon travail et qu’elle fournit des produits sûrs et efficaces au consommateur. En effet, si le consommateur n’est pas satisfait de ce qu’il obtient de nous, cela se traduira par un mécontentement à l’égard de tout le cadre légalisé.

Enfin, quelles sont les prochaines étapes pour Sigma ?

Nous connaissons une certaine expansion à notre siège social de Toronto et nous sommes sur le point d’acquérir un laboratoire en Colombie-Britannique, qui sera notre deuxième laboratoire au Canada. De plus, nous avons une coentreprise en Colombie et nous mettons en place le premier laboratoire de cannabis certifié GMP en Amérique du Sud.

Nous sommes également de plus en plus impliqués dans l’aide au développement de formulations pour de nouveaux produits, et dans leur test, en particulier pour les producteurs qui suivent les exigences des BPF, soit dans la poursuite d’une qualité supérieure, soit pour les marchés internationaux du cannabis.

Nous avons aussi récemment reçu notre autorisation GMP de l’administration australienne des produits thérapeutiques (« TGA »). Cette autorisation désigne Sigma comme un laboratoire d’essais agréé pour les entreprises canadiennes qui souhaitent introduire leurs produits sur le marché australien du cannabis.