L’Italie rejette la demande d’abattage de loups
Le gouvernement italien a pris la décision de rejeter les demandes des agriculteurs italiens de tuer des loups. Au lieu de cela, le gouvernement italien se concentre sur un nouveau plan de gestion, qu’ils ont récemment lancé. L’Italie abrite une population de loups, principalement dans les Apennins et les Alpes. Le gouvernement reconnaît que la demande des agriculteurs de tuer des loups n’est pas compatible avec une coexistence durable entre les humains et les loups.
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Protégé par la loi depuis 1971
Le loup est un sujet très débattu en Italie. La coalition gouvernementale actuelle a créé un plan de gestion du loup qui rejette l’abattage des loups de différentes manières. Cela inclut par exemple le tir, l’empoisonnement et le piégeage des loups, comme le rapporte le Telegraph.
Les mesures conseillées suivent la tendance européenne à mettre en œuvre des techniques améliorées de protection du bétail. Le nouveau plan de gestion du loup indique que les éleveurs doivent d’abord mettre en œuvre des mesures de protection du bétail appropriées, afin de minimiser les risques de déprédation. Il recommande par exemple d’installer des clôtures électriques et d’utiliser des chiens de protection du bétail.
Depuis la protection officielle des loups italiens en 1971, les populations ont continué à croître. Les populations sont devenues des sources d’individus errants pour voyager à nouveau vers d’autres pays. On peut dire que les populations de loups italiens sont florissantes. Selon les dernières estimations, il y a environ 1 600 loups dans les Apennins, et à peu près 300 dans les Alpes italiennes.
Mesures d’atténuation
Le plan de gestion du loup italien aborde 22 mesures dites d’atténuation, pour réduire la situation de conflit entre le loup et l’homme. Ces mesures se concentrent sur la réduction de la probabilité que les loups attaquent le bétail. Par exemple, les troupeaux de bétail peuvent passer la nuit dans une zone clôturée électriquement. L’ajout de chiens de protection du bétail, comme le Maremma italien, améliore encore les chances.
La Maremma est un chien de garde du bétail très utilisé en Italie. C’est une race de chien très sociale, qui se comporte bien avec les humains s’il est bien éduqué.
Si l’éleveur perd encore des animaux à cause des attaques de loups, malgré les mesures de protection adéquates, alors le gouvernement prévoit une indemnisation. Comme l’a déclaré le ministre italien de l’environnement, il n’est pas nécessaire d’abattre les loups, mais de les gérer, car la coexistence avec le loup est possible.
Critiqué par les agriculteurs
Les opposants à la présence du loup est représentée par certaines associations d’agriculteurs italiens dans différentes régions. Ils ont fait pression pour que les loups soient abattus. Ils critiquent la décision du gouvernement. Avec les exigences de mesures de protection, les agriculteurs attendent également un engagement concret du gouvernement à payer des compensations. Il ne s’agit pas seulement d’un défi en Italie. Après que l’Union européenne a donné son feu vert à une indemnisation à 100 % des pertes au début de l’année, les États membres de l’UE l’appliquent lentement dans leur propre législation. Pourtant, dans de nombreux cas, la procédure d’indemnisation est encore très bureaucratique et insuffisante pour couvrir tous les coûts.
Le gouvernement va proposer le plan de gestion du loup aux gouvernements régionaux pour le prochain cycle d’approbation. Les régions où le lobby anti-loup est fort rejetteront très probablement le plan de gestion du loup proposé et continueront à demander l’abattage de la population italienne de loups, au lieu d’installer des mesures de protection adéquates.
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