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Campagne de Boston

Article principal : Siège de Boston
Carte montrant une évaluation tactique britannique de Boston en 1775.

Après l’échec de l’expédition de Concord, les milliers de miliciens qui avaient convergé vers Boston sont restés. Dans les jours qui suivent, d’autres arrivent de plus loin, notamment des compagnies du New Hampshire, du Connecticut et du Rhode Island. Sous le commandement d’Artemas Ward, ils encerclent la ville, bloquant ses approches terrestres et mettant la ville occupée en état de siège. Les réguliers britanniques fortifient les points hauts de la ville.

Nécessité de ravitaillementModification

Articles principaux : La guerre de Thompson, la bataille de Chelsea Creek, la bataille de Machias et l’incendie de Falmouth

Alors que les Britanniques étaient en mesure de réapprovisionner la ville par la mer, les approvisionnements à Boston étaient courts. Des troupes ont été envoyées sur certaines des îles du port de Boston pour faire des raids sur les fermiers afin de les approvisionner. En réponse, les colons ont commencé à nettoyer ces îles des fournitures utiles aux Britanniques. L’une de ces actions a été contestée par les Britanniques lors de la bataille de Chelsea Creek, mais elle s’est soldée par la perte de deux soldats britanniques et du navire britannique Diana. Le besoin de matériaux de construction et d’autres fournitures conduit l’amiral Samuel Graves à autoriser un marchand loyaliste à envoyer ses navires de Boston à Machias, dans le district du Maine, accompagné d’une goélette de la Royal Navy. Les habitants de Machias se soulèvent et s’emparent des navires marchands, puis de la goélette après une courte bataille au cours de laquelle son commandant est tué. Leur résistance et celle d’autres communautés côtières amènent Graves à autoriser une expédition de représailles en octobre dont le seul acte significatif est l’incendie de Falmouth. L’indignation des colonies face à cette action a contribué à l’adoption d’une loi par le deuxième Congrès continental qui a créé la Marine continentale.

L’armée coloniale avait également des problèmes d’approvisionnement, et de commandement. Ses diverses milices devaient être organisées, nourries, habillées et armées, et le commandement devait être coordonné, car chaque chef de milice était responsable devant le congrès de sa province.

Washington voulait à la fois riposter à l’incendie britannique de Falmouth et interrompre et acquérir les armements britanniques qui approchaient de Boston. À cette fin, en octobre 1775, le général Washington ordonna la première expédition navale américaine. Washington emprunta deux navires au régiment de Marblehead de John Glover. Glover recruta le capitaine Nicholson Broughton sur le Hancock et le capitaine John Selman (corsaire) sur le Franklin. Leur expédition vers le nord conduit à la capture de bateaux de pêche au large de Canso, en Nouvelle-Écosse, et au raid sur Charlottetown (1775).

Bunker HillEdit

Article principal : Bataille de Bunker Hill

Tard en mai, le général Gage reçoit par mer environ 2 000 renforts et un trio de généraux qui joueront un rôle essentiel dans la guerre : William Howe, John Burgoyne, et Henry Clinton. Ils élaborent un plan pour s’échapper de la ville, qui est finalisé le 12 juin. Les rapports de ces plans parviennent aux commandants des forces assiégeantes, qui décident que des mesures défensives supplémentaires sont nécessaires.

Dans la nuit du 16 au 17 juin 1775, un détachement de l’armée coloniale marche furtivement sur la péninsule de Charlestown, que les Britanniques avaient abandonnée en avril, et fortifie Bunker Hill et Breed’s Hill. Le 17 juin, les forces britanniques sous les ordres du général Howe attaquent et s’emparent de la péninsule de Charlestown lors de la bataille de Bunker Hill. Cette bataille est techniquement une victoire britannique, mais les pertes (environ 1/3 des forces attaquantes tuées ou blessées, y compris une fraction significative de l’ensemble du corps des officiers britanniques de toute l’Amérique du Nord) sont si lourdes que l’attaque n’est pas poursuivie. Le siège ne fut pas brisé, et le général Gage fut rappelé en Angleterre en septembre et remplacé par le général Howe comme commandant en chef britannique.

Formation de l’armée continentaleEdit

Le deuxième Congrès continental, réuni à Philadelphie, avait reçu des rapports sur la situation à l’extérieur de Boston lorsqu’il commença à se réunir en mai 1775. En réponse à la confusion du commandement dans les camps qui s’y trouvaient, et en réponse à la prise du fort Ticonderoga le 10 mai, le besoin d’une organisation militaire unifiée est devenu évident. Le Congrès adopta officiellement les forces à l’extérieur de Boston comme l’Armée continentale le 26 mai, et nomma George Washington son commandant en chef le 15 juin. Washington quitte Philadelphie pour Boston le 21 juin, mais n’apprend l’action de Bunker Hill qu’une fois arrivé à New York.

Une gravure de Currier and Ives représentant George Washington acceptant du Congrès le rôle de commandant en chef de l’armée continentale.

StalemateEdit

Après la bataille de Bunker Hill, le siège était effectivement dans une impasse, car aucun des deux camps n’avait ni une position clairement dominante, ni la volonté et le matériel pour modifier significativement sa position. Lorsque Washington prend le commandement de l’armée en juillet, il constate que ses effectifs sont passés de 20 000 à environ 13 000 hommes aptes au service. Il établit également que la bataille avait sévèrement épuisé le stock de poudre de l’armée, ce qui fut finalement atténué par des envois de poudre de Philadelphie. Les Britanniques étaient également occupés à faire venir des renforts ; au moment de l’arrivée de Washington, les Britanniques avaient plus de 10 000 hommes dans la ville.

Pendant tout l’été et l’automne 1775, les deux camps se retranchent, avec des escarmouches occasionnelles, mais aucun des deux camps ne choisit d’entreprendre une action significative. Le Congrès, cherchant à prendre une certaine initiative et à capitaliser sur la capture de Ticonderoga, autorise une invasion du Canada, après que plusieurs lettres adressées aux habitants du Canada aient été rejetées par les colons francophones et britanniques sur place. En septembre, Benedict Arnold dirigea 1 100 soldats dans une expédition à travers les étendues sauvages du Maine, qui provenait de l’armée rassemblée à l’extérieur de Boston.

Washington fit face à une crise de personnel vers la fin de 1775, car la plupart des troupes de l’armée avaient des engagements qui expiraient à la fin de 1775. Il a introduit un certain nombre d’incitations au recrutement et a été en mesure de maintenir l’armée suffisamment importante pour maintenir le siège, bien qu’elle ait été alors plus petite que les forces assiégées.